On nous consomme ?

L’ère de la société de consommation est née lors de la Révolution Industrielle, au XIX ème siècle, en même temps que le capitalisme. C’était d’abord un moyen de satisfaire ses besoins primaires. Il est vrai que la consommation a eu des impacts positifs sur la société ; elle nous a permis de voyager plus, vivre plus longtemps, avoir plus de moyens de communication et d’information grâce aux nouvelles technologies… Cependant, consommer une toujours plus grande quantité de biens et de services a un impact sur notre environnement…

Mais alors, comment mieux consommer ?

Robert Rochefort, économiste et homme politique, a dit que « consommer mieux veut dire consommer autrement, avec des produits qui durent plus longtemps, qui sont meilleurs pour la santé, l’environnement. On favorise le bio, on pratique le vélo partage, le covoiturage, le couchsurfing…» En bref, on se met tous à la bicyclette !
Depuis tout petit, chacun de nous a été « conditionné », c’est à dire soumis à une manipulation, une influence externe qui guide et détermine un comportement, une action, une opinion…
Ainsi, nous avons vu nos parents, nos proches et les gens qui nous entourent exécuter les mêmes mouvements, avoir les mêmes habitudes chaque jour, et bien souvent, inconsciemment, nous allons reproduire ces gestes. N’allez pas vous dire « oh mince, j’ai été conditionné, manipulé ! », le conditionnement n’est pas forcément quelque choses de mauvais, il faut seulement en prendre conscience afin de pouvoir se dire, arrivé à un certain âge, « je suis moi, je suis libre de faire ce qui me plaît, même si ce n’est pas dans mes habitudes », en bref « je ne suis pas un automate, un robot ! »

Une bonne mise en pratique : la publicité.

Vous connaissez, n’est-ce pas ? Ce truc qui, quand vous regardez la télé, vous coupe dans un moment hyper important du film. En plus ça dure 3 ans, en bref, c’est chiant non ? La publicité, c’est avant tout du marketing, ayant pour but de faire consommer, de faire du profit, du business, donc de gagner de l’argent ! Elle nous fait croire que c’est pour nous rendre service, nous faciliter la vie. Il y a une quantité de choses qui, dans les pubs à la télé, dans les magazines, sur les affiches à l’arrêt de bus, sur Internet, dans les magasins, nous sont présentées comme des besoins essentiels à notre vie. Elles arrivent à nous faire croire que ces produits de marque sont meilleurs que ceux sans marque, et surtout que c’est une nécessité pour nous de nous les procurer. C’est ça le conditionnement, lorsque quelque chose, comme la publicité, est omniprésente dans notre vie, lorsqu’elle est partout, tout le temps, elle réussit à avoir un fort impact sur nous, les individus, et sur la société dans laquelle nous vivons. La pub et le marketing ont poussé l’Homme à consommer 10 fois plus que le nécessaire. C’est comme si la publicité nous offrait un certain mode de vie, c’est comme si elle conditionnait la société en lui imposant d’être comme ci, comme ça… Mais il y a un moment où certaines personnes se rendent compte qu’elles ne veulent pas de cette vie, qu’elle ne veulent pas vivre comme ça. Elles ne trouvent alors pas leur place dans la société.

La consommation, finalement, représente un cercle vicieux.

Tout d’abord on veut se faire plaisir, puis on a envie d’acheter, encore et toujours. C’est comme une addiction aux achats compulsifs. Pour entretenir cette consommation, les biens consommés sont souvent peu durables et vendus dans la perspective d’une obsolescence programmée : c’est à dire l’ensemble des techniques destinées à réduire la durée de vie ou d’utilisation d’un produit afin de pousser le consommateur à le remplacer et donc, acheter. Et oui, c’est donc pour ça que votre ancien portable ou ordinateur n’a duré que 2 ans !

Tout est donc une question d’équilibre, à chacun d’entre nous de se responsabiliser : la société dans laquelle nous vivons persiste à nous faire croire qu’elle nous facilite la vie, alors que paradoxalement, c’est la société de consommation qui nous consomme.

 

Kloé (dessin de Solène)

image libre de droit