Le marchand de sable va passer !

Ah ! Le sable, la plage, les cocotiers…les vacances quoi ! Contrairement aux idées reçues, le sable ne se limite pas aux congés payés annuels, il fait partie de notre quotidien ! Regardez autour de vous, des objets ou des matériaux du quotidien contiennent cette insignifiante matière… Les bouteilles de bière, les puces électronqiues, les détergents en passant par nos dentifrices !

C’est dans le béton et dans le verre que le sable est le plus utilisé. C’est la ressource la plus exploitée après l’air et l’eau. Le secteur du bâtiment est le plus gros consommateur de sable. Pour construire un bâtiment, un hôpital par exemple, ce sont 3 000 tonnes de sable qui sont utilisées dans les materiaux néce -ssaires à ces constuctions. Quand notre société a commencé à construire tous nos bâtiments en béton, on pensait pouvoir utiliser le sable des déserts, mais celui-ci ne convient pas car les grains sont trop arrondis. Donc on vole le sable des plages pour l’exploiter !

 Pour construire une autoroute, 30 000 tonnes de sable sont utilisées à chaque kilomètre ainsi que 12 millions de tonnes pour une centrale nucléaire ! Il est donc urgent de commencer à parler de cette disparition qui deviendra très problématique dans quelques années. Car le sable joue un rôle essentiel dans la protection des côtes et l’équilibre des écosystèmes marins. Les conséquences de cette surexploitation apparaissent peu à peu au grand jour. Petit à petit, les appétits des grandes entreprises ont avalé au moins 75 % des plages du monde. Jusqu’à engloutir des îles entières, en Indonésie et aux Maldives. Lorsque le sable est pillé, ce sont aussi des poissons qui disparaissent, une érosion qui s’accélère mais aussi davantage de tempêtes et des bords de mer qui ressemblent à des paysages lunaires…
De plus, il représente 2 tiers de la composition du béton et le sable coulé dans le béton est irrecupérable, contrairement au sable présent dans le verre. Dans le monde, c’est  environ 15 milliards de tonnes de sable par an qui sont avalés par notre société ! Ce n’est pourtant pas une ressource inépuisable !

Un exemple précis ? La baie de Lannion ! La compagnie armoricaine de navigation (CAN) est une entreprise qui voudrait exploiter le précieux sable de la baie…Les habitants de la Côte de granit rose ont décidé de se rebeller. Malgré cela, la compagnie a commencé à extraire le sable durant la nuit, alors des milliers d’habitants se sont réunis pour manifester contre…Le message a été entendu jusqu’à Paris où Ségolène Royal a réagi. Les nombreux riverains qui s’opposent à ce projet minier ont obtenu gain de cause, en tout cas provisoirement ! La CAN a annoncé le mardi 13 septembre qu’elle « décidait de suspendre »…

Conclusion, pour votre prochaine balade à la plage (et puis toutes les autres tant qu’on y est), profitez de ce panorama parce que ce merveilleux paysage est réellement en danger… Alors agissons ! Et la première chose qu’on peut faire, c’est d’en parler autour de nous !

 

Anouk