J’écris et j’informe

LA LIBERTÉ DE LA PRESSE, MES AMIS, EST EN PÉRIL !

… Ou du moins, c’est ce qu’on dit.

Oui, c’est beau et tragique de crier à la censure, mais qu’en est-il réellement ? Nous qui écrivons, nous sentons-nous vraiment concernés ?

Et Messieurs Dames, c’est à ma personne qu’est accordé l’immense honneur de vous dire que NON ! On s’en fout ! On écrit ce qu’on veut, quand on veut, où on veut et cela pour toujours ! Tout comme notre liberté de penser ou notre liberté de parler, notre liberté d’écrire, d’informer et de publier est un confort auquel nous nous sommes habitués, et si ça en gêne, eh bien il ne fallait pas nous l’octroyer au départ ! Si vous me permettez cette comparaison, la liberté d’écrire c’est comme le consumérisme : on nous l’a apportée, et maintenant on ne sait plus s’en séparer !

La censure peut donc bien venir nous saisir, on en rira entre deux lignes écrites sur notre cahier raturé. Vous pouvez nous torturer pour les mots qu’on a posés, on prendra plaisir à les utiliser de nouveau pour parler de vous. Soudoyez-nous pour qu’on s’arrête d’écrire, et on fera courir notre plume sur vos billets (après tout, c’est un papier comme un autre et je suis arrivée à la fin de mon carnet !). Déchirez notre page noircie de contes et d’idées, et nous en prendrons une nouvelle.

C’est la journée de la liberté de la presse aujourd’hui, et j’écris grand et fort que cette liberté est la mienne, la tienne, la sienne, et que jamais on ne nous enlèvera nos crayons. Sauf si tout à coup je me met à écrire une de à Marine Le Pen, dans ce cas- là, mettez-moi une camisole, s’il vous plaît.

J’écris, j’écris, j’écris ce qui me passe par la tête. Et si ça ne plaît pas à la tienne, détourne le regard et va ton chemin, tu ne m’empêcheras pas d’écrire.

La Loff

(image libre de droit sur flickr.com : campagne pour la liberté de la presse de Reporters sans Frontières en 2013)