Depuis quelques années, la popularité de Youtube explose, et de nouveaux métiers se créent. Ces métiers interpellent, les adultes, les médias, la télévision…
Comment une si jeune personne peut-elle fidéliser avec si peu de moyen, jusqu’à 10 millions de personnes ?
Dans ce milieu les critiques sont virulentes, la question de la monétisation soulève des craintes, des convoitises, des débats, et la communication ne connaît plus aucune limite avec Twitter. Des abonnés aux chaînes de télévisions en passant par les journalistes et les parents, ces jeunes créateurs de contenus, se sont vu largement critiqués.
Ils soutiennent vivre de leur passion, et en tant que jeunes qui les suivons, et qui apprécions ces contenus largement diffusés, rien ne nous semble néfaste. Certes, nous devons rester vigilants aux multiples collaborations et placements de produits qui amènent les vidéastes et autres à gagner de l’argent, mais jusqu’alors aucun nom n’avait été mis sur ces phénomènes actuels, ces nouvelles célébrités.
Influenceurs, c’est le terme commun désormais qui définit la profession qu’ils exercent. Pourquoi pas. Cependant, ce terme appelle largement à réinterroger l’impact qu’ils ont sur nous : pour ce qui est des hommes, ce sont des gamers, des humoristes, ils se lancent dans la BD, la musique, le cinéma, et pour les filles des mannequins, des égéries, des voyageuses à plein temps. Pouvons nous être sainement influencés par des personnes qui exposent leur existence entière à une communauté, et dont les valeurs peuvent paraître invraisemblables ? Les influenceuses nous vantent les mérites de produits luxueux plus nécessaires les uns que les autres, elles montrent toujours un visage parfaitement maquillé, une tenue soignée : retour aux années 50, elles vernissent leurs ongles et dépensent des fortunes dans nombre de commandes Internet…
Ces vies que nous pensions communes nous sont-elles accessibles en réalité ?
Cette nouvelle notion d’influence réinterroge l’intérêt de ces hommes et de ces femmes à l’égard de leur audience : sommes nous seulement victimes de leur influence ou libres penseurs qui consomment par choix leurs contenus ?
Elina (dessin de Paul)