Quand motivation rime avec… motivation

Au début de l’année scolaire, tu étais prêt(e), frais(che) et motivé(e), disposé(e) à relever tous les défis. Ton cerveau rutilait. Après deux long mois sans utilisation poussée, il était prêt à faire son grand retour ! Sortir de l’ombre, se jeter sur des copies pour pondre les plus belles dissertations qui soient ! Mais voilà, ça c’était en septembre, cette jolie période où il reste encore un peu de soleil, où les souvenirs de l’été sont encore là, chauds et rassurants. Maintenant la motivation est retombée. Tel un soufflé sortant du four, elle est sortie de l’été. Et depuis, elle n’a cessé de se dégonfler pour finir telle une crêpe toute sèche oubliée au fond du frigo.

Pourtant, parfois, le soir, tu es pris(e) d’une soudaine vague de perspicacité (oui, si tu ne travailles pas, tu ne l’auras pas ce bac) et alors ça y est, c’est sûr, demain tu t’y mets, puisqu’il faut le faire, tu le feras. Après tout ce n’est pas si compliqué ! Mais le lendemain matin arrive et comme le soufflé, tes résolutions retombent à plat ou ne durent que peu de temps.

Non mais c’est quoi le problème à la fin ?! C’est comme si ton corps voulait sans cesse te rappeler que tu n’es qu’un pauvre ado boutonneux et que tu es fait(e) pour avoir la flemme de tout. Quoique tu fasses, ça n’y changera rien. Bah non, on ne fait pas ce qu’on veut ici, il y a des règles alors on les respecte ! Adolescent tu es, flemmard tu seras, la fatigue, de toi elle s’emparera, de solutions il n’y aura pas, ce destin tu accepteras. Voilà, alors arrête de te rebeller un peu, tu veux ?

Bon écoute, moi je ne suis pas là pour t’aider avec le top 15 des super-astuces-pour-se-motiver-en-période-d’examen, non parce que je suis comme toi,  (car comme dirait notre cher Victor Hugo, « quand je vous parle de moi, je vous parle de vous », enfin le contraire du coup), j’en aurais bien besoin de ces super astuces aussi, mais je ne les ai pas. Ici, on se lamente ensemble, on constate la cruauté du monde en se serrant les coudes. Au final, oui, oui oui, tu peux le dire, je ne te sers à rien. Je ne t’apporte aucun savoir, je ne t’en mets pas plein les mirettes avec un magnifique texte, je ne te fais pas rire, non vraiment, on peut le dire, cet article n’a aucune utilité. Je voulais juste que tu saches que tu n’es pas seul(e). Je comprends parfaitement et saches que je compatis, je te soutiens, je suis avec toi. M. ******, notre grand chef suprême, me suggère de parler des examens, du bac plutôt (ce mot qui t’arrache les oreilles quand tu l’entends) mais je n’ai pas trop d’idées, à vrai dire j’ai la flemme.

Je manque cruellement de motivation. Je vais essayer de lutter contre et puis on verra bien.

Et vive le soufflé !

Oh ! d’un coup une astuce me vient. N’aurais-tu pas envie de la recette magique du soufflé de la motivation ? Petit point avec notre cuisinier :

Sortez les œufs du frigo 1 heure avant (tu vas sûrement oublier donc bon tant pis), les blancs monteront plus vite (la motivation aussi ?!).
Préchauffez le four thermostat 6 (180°C) (oui enfin, comme tout le monde, tu vas le faire juste avant de mettre les soufflés et ça marchera quand même très bien, ne t’en fais pas).
Dans une casserole de taille moyenne, faites fondre 30 g de beurre (ça marche avec de l’huile si on a plus de beurre ? Sais pas moi !), ajoutez la farine et mélangez.
Ajoutez le lait et fouettez jusqu’à ébullition. Réservez.
Séparez les blancs des jaunes. (Cette étape est beaucoup trop complexe, tu vas en mettre partout, autant te le dire.) Crevez les jaunes, versez-les dans la casserole, fouettez. Ajoutez peu à peu le fromage en remuant (faire deux choses à la fois ? C’est un peu beaucoup demander je trouve). Salez et poivrez.
Dans un saladier, battez les blancs en neige avec une pincée de sel. Versez délicatement, au fur et à mesure, la préparation sur le bord du récipient incliné et sans casser les blancs.  (Pfiou ça a l’air compliqué tout ça !) Mélangez jusqu’à ce que la préparation soit lisse. (Ou pas parce que c’est long d’attendre et ça fait mal au  bras)
Graissez un moule à soufflé (mais qui a un moule spécial pour les soufflés chez lui !?)avec le reste de beurre (d’huile du coup). Versez la préparation, glisser la lame d’un couteau le long des bords et lissez le dessus.
Enfournez 30 min. (mets une minuterie parce que, te connaissant, tu vas les oublier et ils vont cramer)
Servez aussitôt sorti du four. (Attendez que ça dégonfle… complètement…  ça y est il est presque tout plat…encore un peu… )

C’est bon ! Finalement, le plus dur, c’est de commencer. C’est peut-être là que la volonté doit intervenir !

Bon appétit et joyeuse motivation, c’est l’heure des révisions ! Vite  ! Bon courage pour le bac !

Lise

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