Vous avez sûrement déjà entendu de nombreuses choses sur l’homosexualité. Que ce soit dans la presse, dans les médias, ou encore dans la vie de tous les jours. Malheureusement il existe une multitude d’idées reçues à ce sujet. L’une des principales étant que l’homosexualité est « contre nature ».
Plusieurs études démontrent le contraire, et nous apprennent que la véritable cause de cette sexualité est scientifique. L’étude menée par Jacques Balthazart, s’inspirant de nombreux autres travaux, est l’une des études les plus complètes à ce sujet. Il explique que les causes de ce sujet sont beaucoup plus complexes et variées qu’il n’y paraît. Il parle notamment de l’origine génétique de la chose : « Une partie des facteurs de l’homosexualité est génétique, c’est la partie que l’on connaît le moins bien » explique-t-il dans son livre Biologie de l’homosexualité. Dans ce livre, Jacques Balthazart expose également le fait que cela est dû à un pic de testostérone. L’auteur nous parle d’une « immunologie », une réaction immunitaire développée par la mère contre l’embryon.
Le taux de suicide quatre fois plus élevé chez les jeunes se découvrant homosexuels ainsi que le fait qu’on retrouve l’homosexualité absolument partout : dans des tribus reculées de la civilisation, dans les pays où c’est puni, et même chez les animaux, sont aussi des indicateurs du fait que notre orientation sexuelle se décide indépendamment de notre volonté.
A contrario des propos du grand penseur Freud, le fondateur de la psychanalyse qui au 19ème siècle a théorisé les notions de conscient, d’inconscient, de rêve, de refoulement, de transfert ou encore de complexe d’Œdipe, l’homosexualité n’est pas une abomination. Il est malheureux de voir que dans un monde qui se dit tolérant, l’homosexualité est encore considérée comme un crime dans de nombreux pays. Selon le dernier rapport de l’Association internationale LGBTI, dans 72 pays, un rapport homosexuel est un crime. Dans 8 pays, il est même passible de la peine de mort. L’Ouest et l’Est africain, le Moyen-Orient et l’Asie du Sud-Est sont les zones où l’homosexualité est le plus fortement réprimée.
Pourquoi l’homosexualité existe-t-elle ? est la question qui persiste. Car nous savons que la nature ne laisse rien au hasard.
Clémence Kerdelhué (illustration d’Enora Lécluse) de Regards, journal du lycée Dupuy de Lôme à Lorient 56)