Le futur… Si flou qu’il nous permet d’imaginer des scénarios tous plus fous les uns que les autres, et rien de mieux que le cinéma pour cela ! Alors, il sera comment, le futur ? Les films d’anticipation nous donnent leurs réponses.
Dans quelques jours sortira le film Le Labyrinthe : Le remède mortel. La trilogie adaptée des livres de James Dashner arrive à sa conclusion. Bon, ok, vous avez le droit de trouver que ce n’est pas la meilleure œuvre cinématographique qui puisse exister, mais bon, c’est quand même la fin d’une trilogie dont le premier volet a fait 3 126 743 entrées en France, en 11 semaines, tout de même !
Alors, pourquoi ça plaît tant ?
Le Labyrinthe vient compléter la longue série de ces films de science-fiction ayant peu à peu envahi nos écrans dans les dernières années : Hunger Games, Divergente, Time Out… Et si ces derniers sont tous sortis après 2010, le genre du roman d’anticipation est bien plus ancien : en 1865, De la terre à la lune de Jules Verne apparaît comme un nouveau type de récit dans lequel la science est le centre véritable du récit, car l’auteur y montre les conséquences psychologiques et surtout sociales du changement. Le terme de science-fiction, n’apparaît, quant à lui, qu’en 1925.
Mais concentrons-nous sur ces romans « jeunes adultes » qui ont l’air d’avoir tous les ingrédients nécessaires pour remplir les salles de cinéma. Les intrigues de ces films suivent (presque) toujours le même schéma : un jeune (de notre âge, et oui !), vivant au sein d’une société souvent post-apocalytique, dans un futur plus ou moins proche du nôtre, va aller contre l’autorité, se rebeller et bousculer les codes.
Plus que de simples héros, Katniss, Tris ou Thomas deviennent de véritables figures de liberté et bouleversent la société. Au début, tous un peu perdus, ils vont faire un choix qui va les démarquer des autres. Seuls contre tous, ils se battront pour survivre, malgré les nombreux obstacles.
Ces films ont pour objectif de séduire une cible bien précise : les adolescents. Ce n’est donc pas pour rien que c’est un jeune, et non pas un adulte, qui tient l’avenir de tout un peuple entre ses mains. Il est amené à faire un choix crucial et cela peut trouver résonance dans la vie d’un ado lambda : les choix, la quête de soi, le chemin vers l’indépendance et la liberté. Ainsi les ados peuvent facilement s’identifier à ces personnages qui n’ont qu’un seul objectif : faire ce qui est juste pour faire le bien.
Que disent ces films quant à notre futur ?
Avec Hunger Games, on s’entretuerait sous les yeux des caméras lors d’une télé-réalité un peu trop réelle, avec Time Out, on arrêterait de vieillir à 25 ans et il faudrait gagner du temps pour rester en vie, tandis qu’avec Bienvenue à Gattaca, la société serait divisée en deux catégories: les valides et les nons-valides. Si vous aimez les paysages désertiques, les villes détruites, les zombies enragés ou les mystérieuses théories scientifiques super compliquées, ces visions du futur devraient vous plaire.
Si, par le passé, les films d’anticipation avaient tendance à mettre en lumière les progrès des évolutions technologiques et l’impact positif qu’elles avaient sur la société, les scénarios d’aujourd’hui ne sont plus aussi optimistes quant à l’avenir.
Ils traduisent surtout certaines peurs, des plus jeunes notamment : un futur plutôt noir, un univers sombre, une société dystopique, formatée et sous contrôle, dans laquelle on aurait retiré une part d’Humanité aux Hommes pour qu’ils aillent dans le bon sens.
Ces films mettent en scène des humains se heurtant à la déshumanisation de la société, subissant les erreurs du passé. Notre héros rebelle, qui contraste avec ces individus conditionnés et privés de sentiments élémentaires, représente donc le seul espoir de retrouver une Humanité et de retourner à un monde meilleur.
Bon, pas très joyeux tout ça ! Néanmoins ces œuvres, qui, comme nous l’avons dit, ont pour but de séduire les plus jeunes, tentent et arrivent à concilier peur et touches de rire. Pas seulement films d’anticipation, ils tentent également de se faire récit d’apprentissage en illustrant des jeunes qui passent d’ados à héros.
Même si mon but n’est pas forcément que vous ayez l’envie terrible de voir ces films, je vais conclure sur le fait qu’ils sont donc idéaux pour vous faire passer un bon moment, peut-être pleurer, frissonner, sursauter mais aussi et surtout réfléchir quant à notre avenir. Parce que ça sert aussi à ça, le cinéma ! Comme dit Fanny Ardant « Le cinéma, c’est la lumière dans le noir. Et sans lumière, on devient fou ».
Allez, tous au ciné !
Kloé