La réforme du bac, une réforme pour les élèves ?

« La suppression des filières L, S, ES » amène un changement total du bac !

Vous en avez sûrement déjà entendu parler, dès la rentrée 2018, le ministre de l’Education nationale instaurera une nouvelle reforme. Les secondes de l’année prochaine devront choisir deux matières « majeures » et deux « mineures ». Les majeures seraient des spécialisations (choix entre 8/9 combinaisons, ex : maths/ physique, Anglais/Littérature). Les mineures devraient être choisies en fonction des majeures. En plus des mineures et majeures, un tronc commun sera imposé, il contiendra l’E.P.S, l’histoire-géo, la LV1 et la LV2, la philo, le français et les maths.

Le futur bac comptera 4 épreuves ; l’oral et l’écrit de français en 1ère, et en terminale un « grand oral » sous forme d’exposé (du même genre que les TPE) qui portera sur les deux « majeures » choisies. Cet oral durera 30 minutes et sera évalué par deux enseignants et une personne de la « réserve citoyenne » (oui, ta voisine pourra être ton jury de bac…) et la dernière épreuve sera la philosophie. Ces quatre épreuves forment 60% de la note finale du bac. Le reste de la note sera seulement du contrôle continu. Cela provoquera une absence d’égalité républicaine des élèves face à leurs copies. Il y aura des variations dans les notes selon les particularités du lycée, mais aussi selon leurs professeurs (correcteurs) et les évaluations qui seront proposées. De plus, l’Education nationale prend le risque que les lycées souhaitant un fort taux de réussite, deviennent bien plus sélectifs qu’ils ne le sont déjà….

Une autre modification : les trimestres annuels seront remplacés par des semestres… En fait ils nous mettent à la fac avant l’heure ! C’est d’ailleurs l’une des raisons qui justifie tous ces changements ; ils veulent que « les lycéens soient préparés aux études supérieures ».

D’après le ministre de l’Education nationale, le but serait de faciliter le Bac (bon, on a de quoi se demander s’il sera facile pour un seconde de choisir quatre matières qui détermineront la fin de ses études !?), de mettre fin aux « inégalités au sein des filières, à l’individualisation du parcours »…

On est en droit de se questionner : cette réforme ne serait pas surtout bonne d’un point de vu économique ? Moins de matières = plus de sous et moins de matières = moins d’enseignants = plus de sous !

L’aménagement des filières, oui, bien sûr c’est une bonne idée ! Mais « le choix à la carte » amène à choisir seulement selon ses centres d’intérêts et renoncer à apprendre a faire des choses qu’a priori on « n’aime pas ». C’est donc comme ça qu’ils veulent préparer les lycéens à l’avenir ?

Mathilde et Lou

(image en une libre de droit sur pixabay.com)