Expulsions vs accueils : les réfugiés au coeur du débat

Avant d’être présenté en conseil des ministres le 21 février, le projet de loi immigration a été envoyé en Conseil d’État. Le texte comprend quelques protections supplémentaires pour les migrants mais aussi beaucoup de mesures destinées à faciliter les expulsions. Le futur « projet de loi pour une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif », a déjà fuité sur les réseaux sociaux et suscite de nombreuses réactions. La crise des migrants que subissent l’Europe et la France nous interpelle : que faire de ces réfugiés ?

Le texte compte quelques avancées pour les migrants. La principale consiste à augmenter d’un à quatre ans la durée du titre de séjour. La délivrance d’une carte de séjour de dix ans à la famille d’un réfugié mineur est aussi facilitée.

Mais le projet de loi confirme aussi la volonté de raccourcir à six mois la durée moyenne d’instruction de la demande d’asile contre onze mois actuellement. Le texte prévoit aussi « un schéma national » qui déterminera « la part de chaque région dans l’accueil des demandeurs d’asile ».

Immigration irrégulière

Le projet de loi vise à renforcer « l’effectivité et la crédibilité de la lutte contre l’immigration irrégulière ». On y retrouve l’augmentation de 16 à 24 heures de la durée de la retenue administrative pour vérifier le titre de séjour. La prise d’empreintes y sera alors plus systématique. En cas de refus de prises d’empreintes, les sanctions pénales déjà prévues pourront être assorties d’une interdiction du territoire.

Enfin, il comprend également tout une série d’articles visant à améliorer l’attractivité de la France envers les immigrés hautement qualifiés, via le « passeport talents » notamment.

Reçue à Matignon début janvier, une trentaine d’associations qui s’occupent des migrants ont estimé être déçues par le projet de loi « asile et immigration. » Ce projet devrait arriver à l’Assemblée au printemps.

En France, 262 000 titres de séjour ont été accordés en 2017 contre… 14 859 expulsions. Si la France n’est pas la destination préférée des migrants, leur nombre augmente. Parmi eux, nombreux sont celles et ceux qui fuient la guerre : 24,3% d’Afghans, 10,3% d’Irakiens (plus d’autres pays situés au sud-est du bassin méditerranéen).

Pourquoi toutes ces malheureuses personnes viennent en Europe ?

La vérité est désobligeante et c’est pour cela que nous préférons nous occuper du problème à nos frontières. Quelle vérité ? Je parle de la mise en place de dictateurs, dans le passé, qui, en contrepartie de leur accès au pouvoir nous accordent un petit crédit sur le pétrole… Depuis, les populations en paient les conséquences. Ainsi, là-bas, en Syrie, en Irak et ailleurs, c’est la guerre, à cause d’Européens (ou d’Américains) bien trop obnubilés par le profit. Faut il durcir de plus en plus la frontière et rejeter un maximum d’étrangers et ne prendre que le minimum qui nous « intéresse » ou bien régler le problème à la source ? En attendant, plusieurs dizaines de milliers de familles quittent leur pays en quête d’un ailleurs où leur vie ne sera pas en danger et nous ne pouvons pas les abandonner.

Bien, je vous remercie pour votre lecture et j’espère vous avoir fait réfléchir…

Tiens, d’ailleurs, il existe un grand nombre d’associations et si vous souhaitez aider les réfugiés, vous pouvez contacter  Utopia 56, l’ Unicef  (associations pour le bien des enfants dans le monde) ou encore la Cimade ou Le Secours Catholique.

Dororo (dessin d’Alexis)