Le Brexit ça fait longtemps qu’on en parle, et on est pas près d’en avoir fini. Résumé rapide : Pour éviter une séparation brutale entre le Royaume Uni et l’union Européenne, les deux camps cherchent à créer un accord d’entente, dans le cas de non entente, c’est le no deal et le Royaume uni sera mis au banc des nations…
Cette date a été fixée pour le 29 mars 2019 à minuit, avant d’être reportée au 12 avril, puis au 31 octobre. On s’approche donc… Theresa May a été pendant longtemps directrice des négociations du côté britannique en exerçant son rôle de Premier ministre mais épuisée par la politique et par les désaccords de son propre camp, elle céda sa place à l’actuel Boris Johnson. Le Français Michel Barnier est quant à lui toujours chef des négociations du côté Européen.
Petit retour en arrière
Tout a commencé le 23 juin 2016 avec le vote des Britanniques en faveur du Brexit, 51,9% ont voté « oui » au leave de David Cameron alors Premier ministre du RU (Royaume-Uni). Le RU va donc sortir de l’Europe. En réponse, les 27 pays européens affirment leur unité, et ce cher Cameron démissionne suite à son échec.
Le plus apte pour le remplacer est son principal opposant Boris Jonhson (la ressemblance avec trumpy est frappante je vous l’accorde.)
Cependant c’est Theresa may qui prend le poste de premier ministre après le retrait de notre cher Boris, elle soigne son entrée avec sa phrase fracassante “Brexit means brexit”. Il est intéressant de noter la tête de Mme May à ce moment là. Le 29 mars 2017, soit quasiment un an après le vote, L’UE (union européenne) active l’article 50 pour officialiser la sortie du RU. Les négociations peuvent alors commencer, le négociateur en chef Européen est alors Michel Barnier (un mec vachement déterminé qu’on peut pas rouler). Theresa may veut alors renforcer son autorité au Parlement anglais, le vote est effectué le 8 juin 2017. Elle perd alors sa majorité absolue, et doit s’allier au parti unioniste d’Irlande, ce qui va la forcer à faire des compromis. De plus, au sein de son propre camp des divisions éclatent. Aïe, le bateau Theresa commence à prendre l’eau.
La claque
C’est une première (grosse) claque que reçoit Theresa May le 10 décembre 2018. Elle expose à son parti le traité négocié avec les Européens mais Unionistes irlandais et Hard brexiters ne sont pas d’accord. Theresa n’a plus de majorité au sein de son camp, elle renonce donc à la présentation du projet au Parlement anglais. Elle repart alors à Bruxelles où l’attendent les 27, ceux ci refusent de renégocier l’accord. e Parlement vote alors une voie qui oblige la détention d’un plan B en cas d’un divorce sans accord (no deal). Le no deal permettrait de considérer le Royaume uni comme un pays tiers, en dehors de toute relation (et donc très vulnérable à toute sorte de chose).C’est le 15 janvier 2019 que le drame se produisit, le parlement britannique rejette l’accord de retrait négocié par Theresa. Les Européens ne font aucune concession sur le brexit même sur la backstop.
Le 12 mars 2019, un accord très légèrement modifié est rejeté de nouveau largement (391 contre 242) par le parlement britannique. Il ne sont toujours pas d’accord sur le déroulement du backstop, et ont peur d’être arrimés encore à l’UE par cette frontière commune. Theresa May demande alors un report du brexit au 31 juin, les 27 Européens sont contre et acceptent un report pour le 12 avril. Le temps presse. Le 29 mars 2019, jour qui aurait dû être la sortie définitive du RU, se transforme en “troisième rejet de l’accord par le parlement”. Le brexit s’oriente alors vers un brexit dur, tout le monde panique face à la sortie prévue au 12 avril. Cependant, (et oui le brexit est rempli de palpitants rebondissements ! ) le brexit est de nouveau repoussé au 31 octobre 2019, les Européens commencent à s’exaspérer.
L’arrivée de Boris
Theresa May épuisée par toutes ces péripéties annonce sa démission à chaudes larmes (de tristesse ? De colère ?) le 7 Juin 2019. Il faut un nouveau premier ministre d’urgence au RU. Pour montrer la difficulté de l’affaire du Brexit, regardez la tête de Theresa May lors de sa démission (dessin en Une). Cette dame a lutté jusqu’au bout et elle est à mon sens la plus grande actrice du Brexit. Son remplaçant n’est autre que Boris Johnson, oui oui le petit trumpy. Il accède au pouvoir le 23 juillet 2019. Face à cette apparition au pouvoir, la Chambre des Lords accepte la loi énoncée plus tôt sur l’interdiction d’une situation de no deal.
Boris a alors peur d’un sabotage par le parlement de “son” Brexit. En effet, lui, cherche à sortir coûte que coûte de l’UE alors que le parlement cherche une solution viable et aimerait atteindre le report du brexit une énième fois pour le 31 janvier 2020. Boris décide donc mi septembre de suspendre le Parlement Britannique pendant 5 semaines pour qu’il puisse mener ses actions sans être gêné par le Parlement…
L’Histoire est donc loin d’être finie, et tout le monde se demande comment est-ce que cela va se dérouler. Les questions les plus épineuses comme le backstop sont défendues ardemment et personne ne semble se mettre d’accord. Les Européens eux restent indéboulonnables sur leurs principes et idées même s’ils cachent à peine leur exaspération face aux nombreux sursauts du brexit.
Alexis (texte et dessins)