Ecoles privées VS écoles publiques : stop aux idées fausses

Après des années de mensonges, des années de stéréotypes concernant les écoles privées et les écoles publiques, il est temps de faire fondre vos illusions et vos idées préconçues. Etablissements publics et privés : c’est parti pour démêler le vrai du faux !

Mettons-nous d’accord : les écoles privées sont des écoles qui ne sont pas administrées par leur gouvernement local, étatique ou national et qui conservent donc le droit de sélectionner leurs élèves. Elles sont financées, en tout ou en partie grâce aux frais de scolarité qu’elles demandent à ses élèves.

Ainsi, en France, pour commencer, qui va dans le privé ? Les élèves sont issus de milieux plus favorisés au départ, avec des pères chefs d’entreprise ou cadres supérieurs. Les enfants qui vont dans le privé viennent de familles plus diplômées que les enfants du public : 36% des enfants du privé ont un père de milieu social très favorisé contre 17% dans le public.

Partant de ce constat, les enfants du privé démarrent avec un petit avantage : leurs parents sont à même de les aider pour leurs devoirs et s’intéressent (en principe) plus à l’éducation de leurs enfants. Alors, meilleurs résultats pour le privé ?

Regardons tout d’abord en primaire, des tests de français effectués en CP et en CE2 montrent un très faible écart entre le privé et le public : 71,7% de bonnes réponses en CP dans le public contre 74% dans le privé et 68,4% en CE2 pour le public contre 70,8% dans le privé. Certes, l’avantage est au privé mais il reste minime. Et finalement, l’écart est seulement dû au milieu social avantageux du privé. Pas de différence notoire en primaire donc.

Ensuite, il y a privé et privé. Des établissements privés catholiques peuvent n’accepter que les enfants catholiques. Par exemple en Australie où les écoles privées ont des uniformes et des enfants ayant une éducation religieuse. En France, les écoles privées représentent entre 15 et 20% des enfants scolarisés (plus de 2 millions sur un total de 13 millions). Certaines sont religieuses (principalement catholiques), d’autres internationales ou bilingues.

Aujourd’hui, les établissements privés sont sur-demandés et deviennent de plus en plus populaires auprès des familles issues de milieux favorisés.

Les parents se posent la question (existentielle ?) de mettre leurs enfants dans le public ou dans le privé. Idées préconçues fusent et peuvent briser des couples à cause des désaccords. Privé et public ont des effectifs dans les classes quasi identiques, contrairement à ce qu’on pourrait penser.
Les résultats se différencient nettement au lycée où le taux de réussite au bac est environ 5% plus important dans le privé, en Bretagne en tout cas.

Mais notons ici que contrairement aux lycées publics, les lycées privés ont le droit de refuser des élèves. Il est connu que c’est ce que pratiquent certains lycées privés lorsqu’ils refusent des élèves en difficulté à l’entrée en seconde. Des lycées privés proposent aussi à certains de leurs élèves en difficulté en terminale de passer le bac en candidats libres pour éviter que leurs pourcentages de réussite ne baissent trop. Des pratiques qui sont rares mais qui existent.

Mais revenons à la Bretgane, l’Académie de Rennes et parlons-en. Au niveau national, les écoles privées peuvent être sélectives et ne garder que les bons élèves pour avoir de meilleurs taux de réussite, comme je vous le disais.
La Bretagne fait exception et est moins sélective. En fait, en Bretagne, on a une montée du privé qui est beaucoup plus importante que dans les autres régions. Les chiffres parlent d’eux-mêmes ; 40,3% des élèves bretons sont scolarisés dans le privé contre 15% moyenne nationale. Ouch, la Bretagne aurait-elle 40% de « gosses de riches » ? En tout cas, c’est un cas à part.

Maintenant, le sujet qui peut fâcher ; les frais de scolarité. Finalement les écoles privées françaises sont bien moins chères qu’en Angleterre où les frais peuvent s’élever à 15 000 l’année.

Chez nous, les frais de scolarité dans le privé vont de 350 à 650 en moyenne (du coup ça va). Bon, si on se retrouve dans des grandes écoles de commerce, c’est tout de suite pas les mêmes prix (HEC : 16 640 l’année).

Ardent lecteur de notre chère gazette, je te conseille de choisir ton école non en fonction de sa qualité d’école publique ou privée mais en fonction de la proximité, de la réputation, de tes impressions lors des portes ouvertes.

Suis ton instinct, pas les normes sociales 🙂

Maïwen (illu. de Céleste)

Témoignages

« Pour ma part je te dirai surtout que le public est plus humain comparé au privé où je trouve qu’on est plus une moyenne plutôt qu’une personne, un élève. Aussi, je trouve que dans le public il y a plus d’enseignement des valeurs de la République. » Elève de 2nde générale et technologique dans le privé, a fait son collège dans le public.

« Mon humble personne n’a pas remarqué de différence notoire entre le privé et le public. Le privé peut avoir une discipline plus ferme mais cela dépend de chacun ; on peut préférer une meilleure discipline et donc aller dans le privé. Bon, chacun ses goûts. Pour ma part, j’ai fait toute ma scolarité dans le public sauf en CE1 où j’étais dans une école primaire privée mais j’ai bien survécu, pas de traumatisme sous-jacent. Le public c’est cool mais les profs font plus grève que dans le privé ahah. » Elève en 1ère générale dans le public