Elle est pas bonne la blanquette ?

Comment peut-on pleurer les koalas australiens en mangeant un bon gros steak ? Comment peut-on dire qu’on aime les animaux en préparant un boeuf bourguignon et en grignotant du saucisson ? Cela s’appelle le spécisme et la dissonance cognitive. Un autre exemple ? Je connais un couple qui avait des chiens de chasse, rien d’étrange à la campagne. Les chiens vivaient dans un chenil nuit et jour, été comme hiver. Pauvres chiens me direz vous , mais ce n’est pas tout ! Ils avaient un autre chien, un caniche, non pas un chien de “travail” mais un chien de compagnie qui, lui, vivait dans la maison avec ses maîtres. Étonnant, n’est-ce pas ?

Eh bien l’espèce humaine fait la même chose à plus grande échelle. Carotte, le lapin que vous avez eu pour vous 10 ans, vous avez les larmes aux yeux rien qu’à l’idée de le manger. Par contre le délicieux lapin à la moutarde de vos grands-parents, vous vous en réservez volontiers ! Un dernier exemple pour la route ? Vous avez refusé de manger une blanquette de veau (pauvre bébé animal) mais avez accepté avec grand plaisir des côtes de boeuf.

Tous ces exemples montrent bien le spécisme omniprésent. Le spécisme définit la prétendue supériorité de certains animaux sur d’autres : l’espèce humaine sur les autres animaux, les chiens et chats sur les vaches, etc. Pourtant le spécisme n’est pas partout identique. Au Pérou, manger du cochon d’inde n’étonne et ne choque personne (mis à part les étrangers évidemment !) tandis qu’en Inde, selon les communautés,

manger de la vache n’est pas toléré. Ainsi, le spécisme est présent partout mais différent selon les cultures, ce qui veut dire, attention bonne nouvelle, que cela peut changer ! Mais cela ne se fera pas du jour au lendemain, changer les mentalités prend du temps.
L’autre raison pour laquelle ça prendra du temps de changer les mœurs est la dissonance cognitive.

Cela nous empêche inconsciemment mais volontairement de faire le lien entre la vache qui broute dans un champ et un steak haché ou bien entre les vidéos d’abattoirs et la viande présente dans son assiette. On est bien évidemment conscient de ce lien mais on agit comme si on ne le connaissait pas.

Ainsi changer le monde prend du temps, surtout lorsque l’on montre que plus d’un milliard d’animaux sont morts en Australie sans montrer les 70 à 140 milliards d’animaux qu’on tue chaque année pour se nourrir. Mais le monde change pour le mieux, l’antispécisme et le véganisme s’emparent du débat publique et nous faisons de plus en plus attention à notre consommation d’animaux.

À dans 100 ans, pour voir comment le monde aura changé !

Figue

(image libre de droit sur pixabay.com)