le bac en vrac, ma tête qui pète

Alors que le gouvernement tente tant bien que mal de réformer le brevet, puis le bac, puis l’accès aux études supérieures, nous, jeunes saucisses lorientaises, nous sommes demandé si nous étions seuls sur Terre à détester le système. Et quel meilleur endroit qu’un regroupement de presse jeune pour répondre à nos questions? Et surprise… Nous ne sommes pas seuls mais nous ne faisons pas l’unanimité non plus !

Sur la réforme du baccalauréat, les avis sont assez homogènes, « c’est de la merde », et c’est assez clair. « Les spécialités ne sont pas disponibles dans tous les lycées », ce qui fait que tous les problèmes d’élitisme que cette réforme était censée unifier en supprimant les filières sont plus importants puisque chaque lycée propose un bac avec des options différentes. Autre chose qui fait beaucoup parler dans cette réforme, et, réponses à l’appui, personne n’a d’avis défini : c’est bien, mais encore une fois, le niveau au cours de l’année varie selon les établissements.

Mais pour proposer une réforme, nos jeunes journalistes ne sont pas tous d’accord : certains maintiennent que le système était mieux avant les réformes, mais d’autres ont un programme qui passerait aux élections (si si). Revoir la formation des professeurs ou s’inspirer des modèles d’autres pays, sans compter qu’il faudrait mieux informer les élèves.

Alors oui, à première vue, l’idée paraît chouette : un nouveau bac tout bien repensé et réadapté. La réalité c’est que c’est du bullshit, et pas n’importe lequel : il nous vient tout droit des USA dont le nouveau modèle français s’inspire. En gros, plus d’ensemble « classe », mais des choix de matières majeures et mineures à la sauce de chacun. « Ouimé ducou on peu choisir » NON. Enfin si, mais après c’est fichu. Déjà parce que chacun va être coincé dans les seuls enseignements qu’il/elle aura sélectionnés, ce qui veut dire une limitation de la culture, et puis il faut y voir l’optimisation maximale du gouvernement qui ne va créer que des classes à 35. Des conditions parfaites d’apprentissage, non ?

La disparition des groupes classe signifie aussi l’individualisation des étudiants. Bien ou pas, on peut se poser la question mais dans tous les cas c’est pas ce qu’il y a de mieux pour avoir des repères.

C’est donc un bilan très mitigé que nous dressons à la Gazette Saucisse. Nous aurions préféré augmenter le nombre d’heures de cours pour pouvoir proposer des ateliers barbecue, idéal pour renforcer l’esprit de groupe.

Réussite scolaire GARANTIE !

Paul-k et I-san

(image libre de roit sur flickr.com)